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COURANTS SOCIAUX

What is the Value of a Dollar?

20 janvier – 18 mars 2023

Artistes

Foreman | Patrice Renee Washington, Sean Weisgerber, GTA Collective (Kika Thorne, Jane Hutton, Sameer Farooq, Adrian Blackwell), Shellie Zhang, Chester Toye, TJ Shin

SporoboleKosisochukwu Nnebe

 

Commissaire

Matthew Kyba

Survol

Présentée en collaboration avec le Centre en art actuel SporoboleWhat is the Value of a Dollar? invite 7 artistes et collectifs à examiner la façon dont les entités à but lucratif ont, de tout temps, exploité et dominé les sociétés, communautés et instances. À l’aide de vidéos, d’installations, de photos et de tableaux, l’exposition englobe des matrices complexes de politiques raciales, de (dis)parité socio-économique et d’action politique, qui témoignent de l’existence d’économies nord-américaines, et de leur prospérité, au détriment de leurs consommateurs et effectifs. Les cadres capitalistes se repaissent d’organismes subjugués en vue de renforcer les hiérarchies économiquement productives de race, de culture, de genre et de richesse. Le titre de l’exposition cherche à savoir ce que vaut le capital financier par rapport au sacrifice éthique, culturel et physique contre lequel il est échangé. Les œuvres présentées emploient un langage visuel capitaliste, qui s’élève contre les économies de marché. Des démarches fondées sur la recherche tracent la dépendance du capitalisme aux communautés qu’il cible et marginalise tout au long de l’histoire. L’exposition What is the Value of a Dollar? soutient que la consommation et la production éthiques sont impossibles dans un contexte capitaliste, et offre des moyens de reprendre ses droits en s’appropriant les tactiques d’entreprises et le langage traditionnellement utilisé pour déposséder autrui.

Artistes

Patrice Renee Washington (basée à New York) fait surtout de la sculpture et de la céramique dans le but d’analyser les structures de race, de classe et de genre liées à la construction de l’identité et de l’expérience. À l’aide d’objets et de signifiants culturels, elle étudie la façon dont l’identité peut être manipulée et façonnée pour explorer d’autres interprétations. Elle a participé à des expositions solos et collectives aux États-Unis. Ses expositions solos ont eu lieu à la Marinaro Gallery (Brooklyn), à l’Underdonk Gallery (Brooklyn) et au Museum of Contemporary Art de Denver. Ses expositions de groupe se sont tenues à la Jenkins Johnson Gallery (Brooklyn), à We Buy Gold (Brooklyn), au Sculpture Center (Queens), au Museum of Contemporary Art de Denver, à la galerie Zeitgeist (Nashville), au Abrons Art Center (New York), à la galerie 47 Canal (New York) et au Museum of Contemporary African Diasporan Arts (Brooklyn). Elle a participé à des résidences au Abrons Arts Center, au Anderson Ranch Arts Center, à Snowmass (CO), à Lighthouse Works (Fishers Island, NY), au Museum of Art and Design (NY) et au Vermont Studio Center (Johnson, VT).

Sean Weisgerber est un artiste basé à Toronto qui fait de la peinture, de la sculpture, de la gravure et des installations. Son œuvre se centre sur le lien qui unit l’art et le commerce, et tout particulièrement sur la façon dont l’art et le travail sont marchandisés. Il a étudié à l’Emily Carr University of Art + Design (Vancouver) et au Chelsea College of Art (Londres). Au Canada, il a exposé en solo et en groupe de nombreuses fois, notamment à The Plumb (Toronto), au Open Studio Contemporary Printmaking Centre (Toronto), à la New Gallery (Calgary), à la Wil Aballe Art Projects (Vancouver), à la Mendel Art Gallery (Saskatoon), au centre géré par des artistes AKA (Saskatoon), à la Cooper Cole Gallery (Toronto) et au Musée des beaux-arts du Canada (Ottawa), à titre de finaliste du Concours de peinture RBC. Il exposera prochainement au centre Ace Art (Winnipeg) et à la Galerie d’art Foreman de l’Université Bishop’s (Sherbrooke).

Le GTA Collective est un groupe d’amis artistes et architectes, composé d’Adrian Blackwell, de Sameer Farooq, de Jane Hutton et de Kika Thorne, qui a formé ce collectif en vue de lutter contre la voracité du marché immobilier, à partir de la classe créative. Il s’agit de la première collaboration de ces artistes, mais pas de leur premier regard sur la gentrification : October group’s inflatable tunnel (1996), 1:1 over 1:300 (1998), Model For A Public Space (2000 – à ce jour), Ambience Of A Future City (2001), C-Side (2004), Scapegoat Journal (2010 – à ce jour), The Museum Of Found Objects: Toronto (Maharaja and —) (2011), Calculus Of Forms (2011), White, Steel, Slice, Mask (2016), Reveal A Through Line Of Engagement.

Shellie Zhang (n. 1991, Beijing, Chine) est une artiste multidisciplinaire basée à Tkaronto/Toronto (Canada). En alliant l’iconographie ancienne et actuelle avec les techniques de communication de masse, de langage et de signes, Zhang explore les contextes et la construction d’une société multiculturelle en déconstruisant les manières de concevoir les traditions, les genres, l’histoire, la migration et la culture populaire. À l’aide d’une vaste gamme de techniques, elle crée des images, des objets et des projets pour étudier la façon dont l’intégration, la diversité et l’assimilation sont mises en œuvre et négociées, et analyser le lien qui rattache la manifestation de ces idées aux expériences vécues. Zhang s’intéresse à la manière d’apprendre et de conserver la culture, ainsi qu’à la manière de perpétuer et de préserver les iconographies et les objets culturels.

Zhang a exposé, entre autres, à WORKJAM (Beijing), à la Asian Art Initiative (Philadelphie) et à la Gallery 44 (Toronto). Elle a reçu une subvention de projet en arts visuels du Toronto Arts Council, une subvention de projet de création d’artistes visuels du Conseil des arts de l’Ontario et une subvention de projet en arts visuels du Conseil des arts du Canada. Elle est membre d’EMILIA-AMALIA, groupe féministe intergénérationnel de lecture et d’écriture, et de Long Time No See, collectif d’artistes, de cinéastes et d’éducateurs du quartier chinois de Toronto. En 2017, elle a été en résidence au Musée des beaux-arts de l’Ontario. En 2021, elle a reçu le prix Toronto Friends of the Visual Arts Artist. Ses œuvres ont été publiées dans Canadian Art, le Toronto Star, Blackflash Magazine, CBC Arts et C Magazine. Parmi ses projets récents et à venir, on compte des expositions au Mercer Union (Toronto), au Capture Photography Festival (Vancouver) et à l’Institute of Contemporary Art de San Diego. Zhang travaille avec la Patel Brown Gallery.

Artiste interdisciplinaire, TJ Shin travaille à l’intersection de la race, du genre, de la sexualité et du spécisme. Iel crée des installations vivantes et imagine un « moi » en expansion constante, qui existe au-delà des frontières de sa propre chair et qui s’inspire d’écologies décentralisées et de la socialité queer. Shin est récipiendaire Van Lier 2020 du New York Community Trust et a obtenu la bourse 2020 du studio UrbanGlass de Brooklyn. À l’échelle internationale, Shin a exposé au Queens Museum, au Lewis Center for the Arts, à Wave Hill, au Recess, à la Doosan Gallery, à la Klaus Von Nichtssagend Gallery, à la Cuchifritos Gallery, au Knockdown Center et au Cody Dock (Londres).

Chester Toye est un cinéaste primé qui utilise l’horreur et l’humour noir pour cerner ses propres réalités de race, de visibilité, de travail et de marchandisation. Il a obtenu une maîtrise en photographie de l’université UCLA et a étudié l’improvisation à la Upright Citizens Brigade (Los Angeles). Son premier court métrage I’m SO Sorry, qui a été présenté en primeur sur No Budge, en mars 2021, a été inscrit à la liste 2021 des films de l’année No Budge. I’m SO Sorry a par la suite fait partie de la sélection officielle de l’Indie Memphis Film Festival, où il a gagné le prix du meilleur court métrage dans la catégorie After Dark (« après la nuit tombée »). Chester se sert de sa formation en portrait photographique pour réaliser ses films et s’intéresse depuis longtemps à la complexité de la représentation. Chester a travaillé de près avec l’artiste conceptuel Hank Willis Thomas (producteur délégué de Hangtime) et la cinéaste expérimentale Stanya Kahn.

Kosisochukwu Nnebe est une artiste visuelle nigériane canadienne. En utilisant la phénoménologie comme méthodologie, Nnebe se sert de l’hésitation comme émotion créatrice, ouvrant les observateurs et elle-même à de nouvelles formes de compréhension. Abordant des thèmes tels que le processus de racialisation, l’expérience diasporique, ainsi que la violence et la restitution épistémiques, son œuvre prend comme point de départ son expérience vécue pour aborder des questions à la fois personnelles et structurelles, qui poussent les observateurs à prendre conscience de leur propre imbrication et complicité.

L’opacité (ce qui est indéchiffrable, caché) et la transparence (ce qui est lisible, hypervisible) sont présentées de manière intermittente dans des œuvres qui parfois dissimulent et d’autres fois se transforment pour dévoiler une nouvelle façon de voir et d’être qui n’est pas encore comprise, même par l’artiste.

Les œuvres de Nnebe ont été exposées au centre AXENÉO7, au Musée des beaux-arts de Montréal, à la Place des Arts, à la Galerie d’art de Guelph, au Nia Centre, au Studio Sixty Six, à la Z-Art Space, à la Station 16 et à la Mohr Gallery de Mountain View, en Californie. Elle a donné des présentations sur sa pratique et sa recherche artistique dans les universités du Québec, y compris les universités Laval, McGill et Concordia. Elle a animé des ateliers au Musée des beaux-arts du Canada et à la Galerie d’art d’Ottawa, et elle a enseigné l’art et la critique à l’École d’art d’Ottawa.

Commissaire

Matthew Kyba est un commissaire et un chercheur indépendant. Il est actuellement le commissaire d’exposition du Ministry of Culture & Tourism, en Ohio. Au Canada, ses expositions les plus récentes ont été présentées au Museum London, à l’Art Gallery of Hamilton, à la Winnipeg Art Gallery et dans de nombreux centres gérés par des artistes. Ses prochains projets de commissariat se tiendront à l’Art Gallery of Alberta, à la Galerie d’art Foreman et au centre Ace Art Inc.

Documentation