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Au sens premier du cycle comme une séquence périodique de phénomènes, nos existences sont constituées d’innombrables cycles, rapides et lents, à la fois concurrents et successifs. Si la cyclicité implique la répétition, elle n’exclut pas la nouveauté ni le changement – bien au contraire. Dans la nature, les cycles se renouvellent sans cesse tandis que le vivant évolue. De chaque cycle naît le suivant, dissemblable à celui qui l’a engendré d’une manière aussi infime que déterminante. La récurrence des cycles du Soleil et de la Lune ne nous empêche pas de porter les yeux au ciel dans une contemplation candide.

Les neuf étudiant·es finissant·es réuni·es à la Galerie d’art Foreman en ce printemps 2023 sont engagé·es dans une telle démarche cyclique où une forme de rétrospective procède vraiment, paradoxalement, d’un élan vers l’avant, comme les révolutions d’une roue autour de son axe permettent le déplacement : dans chacun de leurs projets s’exprime le désir de revisiter un thème, un état, un lieu connu, mais depuis une perspective renouvelée, façonnée par les expériences et les apprentissages des dernières années, dans l’espoir d’y pratiquer d’autres ouvertures, conduisant à d’autres lieux, d’autres manières d’être au monde.

En savoir plus

Souple et polysémique, le cycle offre donc plusieurs lentilles pour percevoir le mouvement dans lequel s’inscrivent les projets dans les cheminements des artistes. En littérature et en musique, le cycle désigne un ensemble d’œuvres ou de chansons centré sur un thème ou un héros. Le travail de Michael Karras s’inspire d’un cycle de chansons composé par Ralph Vaughan Williams, Songs of Travel (« Chants de voyage »), une œuvre qu’il a connue intimement en tant que soliste et qu’il réinterprète maintenant par le prisme de l’art visuel. Yueran Zhong, dont le travail nourrit des liens étroits avec l’héritage culturel chinois de l’artiste, représente des motifs traditionnels porteurs de bonne fortune et de longévité. L’installation tricotée d’Élise Grenier, qu’elle a entreprise pour mieux prendre soin de l’enfant qu’elle a jadis été, amorce un nouveau cycle rituel d’où sont issus de nouvelles traditions et souvenirs qui se superposent à ceux de la mémoire familiale.

En biologie et en chimie, le cycle d’un élément renvoie à son passage à travers différents états ou organismes, comme les molécules d’eau dont l’aspect passe sans cesse du solide au vaporeux, mais que l’on reconnaît tout de même comme telles, dans les dépôts minéraux de Mars ou dans la sève de l’ortie. Les fibres végétales qui fournissent la matière première aux œuvres de papier de Faustine Gruninger traversent aussi une séquence d’états au fil de leur traitement, de la cueillette des plantes au moulage des feuilles de papier, en passant par la cuisson et l’extraction des fibres de chaque espèce selon des paramètres spécifiques. Les végétaux retrouvent une forme d’intégrité dans la reconstitution de leur portrait gravé sur leurs propres tissus reconstruits. Fascinée par la géométrie des motifs répétitifs, Laura Pohl les transpose d’un médium à l’autre. Les configurations de grilles et de losanges qui composent ses motifs sont devenues courtepointes, lesquelles servent à leur tour de sujets pour une série de peintures inspirées des études de draperies de la Renaissance.

Dans la langue générale, le cycle fait aussi référence à une série de rencontres ou d’événements visant un objectif commun. Dans ce sens, le projet d’exposition des finissant·es en beaux-arts de l’Université Bishop’s consiste lui-même en un processus cyclique, en une ronde de négociations, où la répétition des mêmes étapes d’une année à l’autre génère pourtant des expériences très différentes pour les participant·es de chaque cohorte, et pour chaque membre d’une même cohorte. Il ne saurait en être autrement, car si le processus cyclique revient effectivement à son état initial en septembre, le nouveau point de départ que représente cette remise à zéro tombe toujours quelque part en territoire inconnu, un territoire forgé et délimité par une combinaison inédite de circonstances – le vécu et l’identité des finissant·es de l’année, ceux du ou de la commissaire, leurs intérêts et tempéraments respectifs, la conjoncture sociale, politique, économique et idéologique et son influence sur les participant·es et les institutions au sein desquelles ils et elles évoluent – qui ne se reproduira jamais tout à fait.

Dans le cycle réside donc aussi une force d’opposition, une tension entre la reconduction assujettissante de phénomènes inéluctables et le potentiel itératif qu’offre la part de contingence, de chaos, qu’ils renferment. C’est de cet aléa que peut survenir la transformation. Les peintures de Nana Sani et de Caleb Stemp, en ménageant de l’espace pour la spontanéité dans des approches formelles cependant réfléchies et définies, ont en commun de tirer avantage de cette tension féconde. La contribution d’Ana Maria Torres, à la fois reconnaissance et contestation de ce pouvoir entropique, s’attelle à apprivoiser le désordre en l’encapsulant encore et encore dans ses images et ses livres. Et Océane Dessureault-Opalewski explore les mécanismes psychologiques à l’œuvre dans la reconstruction perpétuelle de l’image de soi, dont la représentation intime oscille sans cesse entre les pôles de l’objectivité et de la distorsion tout en se cristallisant peu à peu.

Phénomène itératif, la cyclicité renforce; ce qui fait l’objet de ce renforcement, cependant, peut être aussi bénéfique que destructeur. Un cycle peut favoriser la croissance… comme la violence. La cyclicité n’est donc pas une promesse de stabilité ou de succès : elle offre tout au plus une chance de revivre certaines expériences, et de changer un peu chaque fois. Peut-être pour le mieux. Reconnaître ce mouvement et les contraintes qui le régissent nous place en position de regagner une part de contrôle, en tant qu’artistes et individus, sur ces forces qui rythment notre développement, notre vie et celle de notre collectivité.

Si chaque artiste, en entreprenant son projet de création, s’est engagé·e dans un cycle qui lui est propre, l’exposition des finissant·es représente donc l’intersection de tous ces cycles, de même que du cycle commissarial et des cycles institutionnels, en un point bien précis que l’on pourrait assimiler à la notion de lieu (en anglais, « place ») que le critique et théoricien de l’art Steven Henry Madoff définit comme le « point de contact entre mouvement, sensation et sens – un agrégat de mécanismes de mobilité, d’actes de cognition individuels et de décisions partagées à propos de ce que nous sommes prêts à tolérer, à négocier et à accepter concernant ce que cela signifie que d’être humain, en privé et en public[1] ». Madoff oppose le lieu, balisé par l’entrecroisement focalisé de gestes individuels et collectifs, à l’espace (en anglais, « space »), indifférencié et perpétuel : « Le lieu est le centre des déplacements, qui fixe la fluidité de l’espace en un endroit significatif, une concentration de tâches dans le temps qui conduit à des compréhensions possibles de notre humanité[2] […] » Comme un alignement planétaire rarissime, la superposition des cycles individuels ne dure qu’un instant dans la course du mouvement, et le lieu de leur intersection, momentanément chargé de sens, se dénoue à nouveau dans l’espace dès le démontage entamé.

En somme, we become singular. vous convie à être témoin d’une éclipse.

 

Marie-Michèle Robitaille

Commissaire étudiante

 

Notes

 

[1] Extrait de la préface de Steven Henry Madoff à l’essai de Terry Smith intitulé Curating the Complex and The Open Strike (Sternberg Press, 2021).

[2] Ibid.

OCÉANE DESSUREAULT-OPALEWSKI (alias LESHACHIKHA)

Étudiante au baccalauréat en art avec spécialisation en beaux-arts, en psychologie appliquée et en études contemplatives et pleine conscience, Océane Dessureault-Opalewski (alias Leshachikha) crée des œuvres portant sur la santé mentale, les identités de genre, le folklore et la fantaisie.

Sa pratique, qui mêle des médias tels que le stylo et le crayon, l’aquarelle, le fusain, les techniques mixtes et le collage, lui a valu la bourse Wanda Rozynska en beaux-arts.

Polyvalente et curieuse, Océane envisage une carrière en constante évolution qui lui offrirait variété et flexibilité.

Démarche artistique

Leshachikha’s background in psychology has led her on an inquiry into mental health through expressive representations of bodies and portraits in elusive and fickle mediums such as watercolours and charcoal. While her work has long shown interest in women’s mental health journeys viewed from a witness’s perspective, her current research roams her own mental landscape.

Through a feminist lens, she investigates the volatility of the human psyche and the struggle of treading the blurry line between empowerment and self-exploitation by turning inward, striving to unearth hidden gems and scars in her own mind, in the hopes of fleshing out ubiquitous truths about mental health. Highly self-reflective, her latest work is a process of challenging head-on her own identity-constructing beliefs by questioning the very nature and accuracy of memories and their influence over self and body perception and acceptance.

To that end, she casts a critical look on her self-image, for the first time using herself as the direct object of study. She manipulates the subject-object relationship by basing her drawings on photographs of herself, acting simultaneously as an outside spectator and a subject with insider knowledge, in an exercise of identifying both objective and distorted visions of herself, and having them meet in the middle.

In her latest installation, sinuous lines and billowy shapes unite on soft fabrics, bedsheets standing in for a space of vulnerability and self-knowledge, to create a sense of precariousness and fragility that reflects the psyche and embodies the messy and evolving relationship between body, mind, and soul.

ÉLISE GRENIER

Née et élevée à Sherbrooke, Élise Grenier a d’abord étudié la biologie dans une université du Nouveau-Brunswick avant de changer de programme et de revenir s’établir à Sherbrooke. Elle est sur le point de terminer sa troisième et dernière année de baccalauréat en art avec spécialisation en beaux-arts.

Combinant papier, crochet, broderie, crayons de couleur et marqueurs, les illustrations et les œuvres textiles d’Élise s’intéressent au concept de la « famille retrouvée », aux rôles de genres, aux identités queers et aux contes de fées. Elle a reçu la bourse commémorative Peggy et David Savage en 2022.

Elle souhaite établir et développer sa clientèle par le biais des médias sociaux tout en créant de l’art et du contenu multimédia pour diverses plateformes. Elle rêve de devenir illustratrice de livres et de produire un jour son propre roman graphique.

Démarche artistique

Élise Grenier works with fibres, illustration and mixed media, often combining freehand crochet and embroidery in her installation pieces. The oldest of four children, and unknowingly growing up as neurodivergent, she was forced to adjust quickly in childhood. She had to adapt to an inhospitable world full of senseless social standards and find ways to deal with multiple responsibilities early on. After being diagnosed later in life, she realized that many of her childhood memories held a different meaning now, and she started considering them with love and acceptance, instead of frustration and embarrassment, in an attempt to self-parent and heal.

Only recently has Grenier been letting herself act the way she’s always wanted to growing up, and has started pandering to her inner child and healing through it. Her room is now filled with trinkets, books, toys and various decorations. As a self-described “material girl,” Grenier draws a strong sense of security and emotional value from her possessions. Her maximalist aesthetic is also reflected in her artworks, which tend to incorporate sentimental objects.

Inspired by the following quote by Dr. Taylor Alison Swift : “You’re on your own, kid,” Grenier seeks to become her own support system by crocheting clothes and objects for herself and taking pictures with them to keep forever. Using art forms, mediums and imagery traditionally associated with objects gifted by mothers to their children or grandchildren, her work conveys a sense of nostalgia and family. Her latest installation, however, rather than drawing inspiration from existing family memories, is dictated entirely by her own taste to create new self-relying traditions and memories.

FAUSTINE GRUNINGER (alias FAUSTINE)

Étudiante en beaux-arts, Faustine Gruninger utilise des techniques telles que la gravure, l’eau-forte, le dessin, la peinture et la couture dans sa recherche d’un nouveau récit qui guiderait et inspirerait les humains à entretenir une relation plus joyeuse et plus réciproque avec la terre.

Ses efforts ne sont pas passés inaperçus : elle est lauréate de la bourse Wanda Rozynska et du Prix du premier cycle en beaux-arts, de la bourse John et Pattie Cleghorn et de la bourse Stanley Mills en sciences humaines. Elle a également reçu une bourse d’initiation à la recherche de l’Université Bishop’s et s’est vu décerner le Premier Prix de réalisme figuratif du Festival des arts de Mascouche.

Faustine aspire à vivre de la vente de ses œuvres et à cultiver ses propres aliments.

Démarche artistique

Par la rencontre entre les médiums de la gravure, du livre d’artiste, de l’art de la fibre et de la peinture, le travail de Faustine se penche sur les croyances et les rêves qui permettraient aux humains de vivre plus harmonieusement avec la Terre.

Sa démarche artistique débute tôt en amont de l’œuvre par un processus de plus en plus inclusif. Il s’amorce souvent dans le champ ou la forêt où elle observe, cultive ou récolte ses matières premières. Elle extrait les pigments et les fibres qui deviendront couleurs, papiers ou fil. Sensible à la beauté des matières délaissées ou rejetées, elle collecte les vieux tissus et le bois abîmé pour leur rendre leur utilité. Elle apprend à se laisser guider par ces rencontres avec la nature et la matière ainsi qu’à les laisser s’exprimer.

Cet état créatif lui permet d’apaiser et de transcender ses doutes, ses peurs et ses colères tout en accompagnant sa propre décolonisation et transformation. Les œuvres qui en résultent sont nourries par l’imaginaire et élaborent les nombreux récits d’une mutation nécessaire et sensible.

MICHAEL KARRAS

Michael Karras obtiendra bientôt un baccalauréat en art avec des majeures en beaux-arts et en économie et des mineures en physique, en mathématiques, en finance et en musique.

Il a enseigné le travail du bois pendant de nombreuses années. Inspirée par la tradition classique et l’artisanat, sa pratique s’étend maintenant à la sculpture et à la peinture, en particulier au portrait. Touché par le pouvoir narratif de l’art, il s’intéresse à l’histoire des gens à travers l’imagerie figurative.

Michael souhaite continuer à poursuivre divers intérêts – il aimerait construire un réseau de distribution! – et à transmettre ses connaissances aux autres.

Démarche artistique

A painter and sculptor, Michael Karras creates narratives inspired by people’s stories, cultures and events he encounters in his travels. Full of hope and contradictions, these stories, sometimes torn between primal instincts and exquisite acts of loving kindness, fill his imagination. By allowing these contrasts and tensions to emerge, his production seeks to honour the creative genius that characterizes the human experience.

For Karras, his work is an invitation extended to the viewer to enter a conversation. His expressionist pictorial language calls both for contemplation and participation. Often set in atmospheric conditions, his compositions play with tone and rhythm to create visual coloraturas that fuse and reinterpret the many stories and places that crossed his path.

In his latest project, Karras revisited Ralph Vaughan Williams’s Songs of Travel, reinterpreting in painting each of the nine songs that compose the cycle, which he has come to know very well as a classical vocalist. The cycle is an anthology about the impermanence of life, a core tenet of Buddhism, which Karras practices in his personal life. Moved by the poetic images summoned by the music and the lyrics rooted in profound spirituality, Karras took on the challenge of letting the opus guide his hand.

LAURA POHL

Passionnée par tout ce qui touche à l’artisanat, en particulier le tricot et la joaillerie, Laura Pohl obtiendra bientôt un son baccalauréat en beaux-arts.

Elle crée des œuvres colorées qui offrent souvent des représentations réalistes d’animaux à l’huile, à l’acrylique et même en textile brodé.

Née dans le Massachusetts et possédant la double nationalité, elle rêve d’avoir sa propre ferme sur Fair Isle, une petite île au large de l’Écosse qui jouit d’une riche tradition de tricot et d’un paysage magnifique.

Démarche artistique

Laura Pohl’s fibre and painting practices draw from her love of colour and pattern. She considers herself just as much a crafter as an artist. Recently, her crafting practice has been rooted in historical themes, which inspired new imagery.

Pohl is an American-Canadian dual citizen who has been a crafter and artist her entire life. She finds repetitive patterns mesmerizing and that fascination persists in her fibre crafts through quilting and most recently traditional fair isle knitting.

Her interest in crafting history and recreating historical fibre crafts has newly emerged in her paintings. She studies her subjects carefully as she strives to understand their complete form and experiments with loose, decisive brush strokes to capture painterly realism. Her paintings are colourful and detailed with striking light and shadow.

In her latest series, Pohl depicts historical American quilt patterns as classical drapery. This project was inspired by her research into quilting history, particularly the 1971 pieced quilt exhibit at the Whitney Museum of American Art, which brought the historic women’s craft into the fine arts world for the first time, displaying the quilts hung on the gallery walls like high art. The exhibit, however, omitted all context in favour of aesthetics, dispensing with the quilters’ names, geological distinctions, and historical importance. By contrast, Pohl’s paintings of draped quilts, rather than decontextualizing craftsmanship for the benefit of fine art conventions, regard these works with the esteem they deserve. Uniting craft and art, her paintings depict quilts as what they are: tactile, soft, moveable, yet undeniably painterly.

 

NANA SANI

Paysages chimériques, les peintures de Nana Sani rassemblent et modifient des fragments extraits d’images collectionnées pour générer des récits parallèles qui sondent les notions de sens, de discours et d’interprétation.

Sani a grandi en collectionnant diverses images, qu’elle superposait les unes aux autres. De ces images, elle extrayait des détails, décontextualisait des personnages, réitérait des visages afin de leur donner un aspect hybride.

Démarche artistique

Paysages chimériques, les peintures de Nana Sani rassemblent et modifient des fragments extraits d’images collectionnées pour générer des récits parallèles qui sondent les notions de sens, de discours et d’interprétation.

Sani a grandi en collectionnant diverses images, qu’elle superposait les unes aux autres. De ces images, elle extrayait des détails, décontextualisait des personnages, réitérait des visages afin de leur donner un aspect hybride. Découle de cette pratique ludique un intérêt pour l’image comme lieu de narrations multiples. L’image elle-même lui importe peu; c’est la multiplication de sa lecture, de son interprétation, rendue possible par l’association et la métamorphose répétée, qu’elle recherche.

Dans ses peintures, tout existe en même temps. Celles-ci se présentent comme des espaces de reconnaissance de réalités façonnées, où les formes géométriques défient l’organicité des visages et des corps dans un vocabulaire parfois emprunté au surréalisme. Elle joue du pouvoir qu’a la peinture d’écarter le réalisme pour témoigner d’un univers autre. Par ces différentes lectures, ses peintures remettent en question le discours que porte l’image, le discours de l’artiste par rapport au spectateur, la différence entre l’intention, le sens et l’interprétation.

En manipulant l’image, Sani superpose différents points de vue et tisse des histoires ouvertes qui se laissent penser entièrement ou s’achèvent dans l’esprit du spectateur.

CALEB STEMP

Né à Toronto, Caleb Stemp a grandi à Keene, dans le New Hampshire, aux États-Unis, où il vit actuellement. Il est sur le point de terminer sa quatrième année au baccalauréat en administration des arts et en beaux-arts.

Bien qu’il soit toujours ouvert à l’expérimentation, il revient souvent à la peinture et au dessin pour explorer des thèmes tels que la cyclicité, la fantaisie et la connexion. Adolescent, Caleb a reçu la bourse Scholastic pour l’art et l’écriture et la bourse Mildred Calder Kilgore.

Il envisage une carrière dans l’administration des arts, éventuellement en tant qu’organisateur d’événements.

Démarche artistique

Caleb Stemp’s acrylic paintings can be recognized by their blending of vivid colours, abstraction of forms suggestive of nature, and use of circles.

Organized and diligent in his day-to-day, Stemp uses his artistic practice as an outlet for playful, unstructured, and free experimentation. Fluid brush strokes and vibrant colour relationships cultivate images that are flowering, shifting, and ethereal. His pieces are not industrial or sculptural in nature, nor are they outcomes of a carefully planned, step-by-step process. Rather, they are opportunities to play and wonder.

This immediate negotiation with materials and subject matter not only leads to a more organic and dynamic execution, but also forces him to grow along with his creations. Through painting, he allows his mind to wander, leading to whimsical pieces invoking themes of dreams and consciousness, as well as expansion. By nurturing an open and cyclical quality in his work, he hopes to invite viewers to a communal experience of introspection and reflection.

Stemp currently lives in Keene, New Hampshire, USA, though he is always seeking out the next travel destination with his friends and family (or the nearest beach). Beyond his artistic practice, Stemp enjoys organizing and managing artistic events, such as coordinating the Common Fibres symposium and co-directing the Bishop’s University ArtsFest. While art acts for him as an introspective form of self-expression, Stemp also sees it as an opportunity for collaboration and wants to create platforms for artistic cooperation to take place.

ANA MARIA TORRES

Étudiante en beaux-arts, Ana Maria Torres a déménagé de la Colombie au Québec à l’âge de 8 ans.

Enracinée dans la peinture et le dessin, sa pratique s’aventure également dans la sculpture et le livre d’artiste. Elle utilise actuellement la couleur et la texture comme moyens de réflexion sur le désordre, l’encombrement et l’accumulation.

Elle aspire à une carrière d’artiste professionnelle ou de restauratrice.

Démarche artistique

Ana Maria Torres enjoys contemplating, observing, and discovering. She uses drawing, painting, and bookmaking to organize the thoughts that come to her during these moments of observation. Inspired by highly detailed ink illustrations, notably those of Kerby Rosanes, and by popular culture and media, she creates playful compositions where stylized female figures and popular imagery are carefully delineated with fine, crisp lines. Many of her recent works are acrylic paintings where she depicts her characters in nonsensical, often pattern-centred, colourful backgrounds.

Experimentation with mediums is an ongoing part of Torres’s practice. Recently, material exploration led her to new interests, such as fashion and photo books, through which texture, stylization, and conceptualization have become an important part of her work.

Photo books also revived her interest in bookmaking techniques. Incorporating illustration and collage, her budding bookmaking practice allows her to share her visions in a format that evokes the sketchbooks she used to fill as a teenager.

An avid consumer of music, movies, books, as well as social media, Torres picks and chooses imagery from a broad range of often unrelated pop cultural productions. She uses these different sources as Easter eggs for her own amusement, like a game of finding the reference to which only she knows the rules and answers. It is in response to this torrent of inspiration that the themes of clutter and disorder came to emerge in her latest projects.

In the end, she just wants to have fun; art allows her to enjoy her mind.

YUERAN ZHONG

Yueran Zhong achève sa quatrième et dernière année au baccalauréat en administration des arts et en beaux-arts.

Elle entretient des liens étroits avec son héritage chinois en incorporant des références culturelles dans ses dessins au trait complexes. Elle s’intéresse tout particulièrement à l’anatomie artistique.

Yueran rêve de devenir conservatrice d’art.

Démarche artistique

Yueran Zhong creates detailed drawings and paintings that often feature traditional elements from her Chinese heritage. Her linear drawings in pencils and watercolour seek to reproduce the appearance of objects and scenes in faithful yet delicate portrayals. Everything the eye sees is carefully presented on paper as much as possible.

Zhong draws confidence from the cultural traces of her home country. Traditional Chinese patterns are inherited from a 5000-year-old civilization. A totem of the Chinese nation, they express the yearning and beautiful hope of the Chinese people for a better life. During the Spring Festival, many Chinese families put couplets and window flowers on their homes, symbolizing their efforts to change their lives as well as their wishes for the coming year.

In her latest project, Zhong portrays the integration of such patterns. Pine trees and cranes, which represent longevity, appear in her pictures as bearers of a long and healthy life. By depicting traditional Chinese patterns, Zhong also hopes to bring some good luck to her viewers.

Nous tenons à exprimer nos remerciements les plus sincères à l’Association étudiante de l’Université Bishop’s (BUSRC), à la doyenne des affaires étudiantes, Dr Stine Linden-Andersen, à la doyenne de la Faculté des arts, Dr Michele Murray, au vice-recteur académique, Dr Andrew Webster, au directeur du Département des beaux-arts, Dr James Benson, ainsi qu’à l’Association des ancien·nes élèves de l’Université Bishop’s pour leur généreuse contribution financière. Nous sommes également reconnaissant·es à la vice-rectrice associée au bureau de l’avancement universitaire, Jacqueline Scott, de même qu’au coordonnateur des relations auprès des diplômé·es, Sterling Mawhinney, pour l’aide considérable qu’elle et il nous ont apportée lors de notre campagne de financement.

Nous souhaitons également souligner l’étroite collaboration entre la Galerie d’art Foreman et le Département des beaux-arts dans la coordination de ce projet.

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