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COURANTS SOCIAUX

Les yeux dans l’eau

21 janvier – 26 mars, 2022

Artistes

Foreman : Kelly Jaclynn Andres, Tania Love, Maude Deslauriers, Gaëlle Elma

Sporobole : Caroline Monnet & Ludovic Boney

 

Commissaire

Geneviève Wallen

Survol

Les yeux dans l’eau s’intéresse aux relations humaines et non humaines qui naissent près de l’eau, en puisant dans la fascination collective pour les capacités rassembleuses et mnémoniques de cet élément. Présentée à la Galerie d’art Foreman et au Centre en art actuel Sporobole, tous deux établis sur le territoire traditionnel et non cédé du peuple des Abénakis au confluent des rivières Saint-François, Magog et Massawippi, cette exposition explore les connexions créées avec l’eau et à travers elle. Les œuvres ici rassemblées de Kelly Jaclynn Andres, Maude Deslauriers, Gaëlle Elma, Tania Love, Ludovic Boney et Caroline Monnet démontrent que les étendues d’eau en milieu urbain font partie d’une arène complexe d’ondulations interreliées. L’eau recueille des récits d’expériences humaines, traverse des écosystèmes, s’infiltre et inonde nos maisons, déplace des populations, unit la terre, la flore et la faune, berce les âmes et nourrit les corps. Par-delà le temps et l’espace, l’eau est un oracle qui tire des connaissances et les conserve pour les générations à venir.

Visites virtuelles
Artistes

Kelly Jaclynn Andres produit depuis 2008 des installations, des performances et des expériences sensorielles en relation avec des êtres végétaux. Elle a complété un doctorat en arts visuels à l’Université Concordia à Montréal, dont la thèse et le projet de recherche-création s’intitulent Radicle Assemblages (2019). Ses intérêts de recherche actuels incluent les pratiques artistiques écologiques, l’appropriation performative de l’espace public, la planification urbaine et communautaire co-créative, ainsi que les approches expérientielles au service de narrations multi-espèces. Son travail a récemment été exposé à Sandstone City, The Lougheed House (Calgary), The Garden of Speculations, articule (Montréal), le Centre des arts actuels Skol (Montréal), La Maison des arts de Laval, Video Pool, Actuel Contemporary (Winnipeg) et PIKSEL (Bergen, Norvège). Andres travaille pour la ville de Red Deer, en Alberta, en tant que Conservatrice de l’art public et Agente de développement communautaire. Elle y a d’ailleurs commissarié le premier festival d’art mural et urbain en 2021, intitulé Meet the Street. La pratique d’Andres a reçu le soutien du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada, du Conseil des arts et des lettres du Québec et de la Fondation des arts de l’Alberta. Le projet présenté dans le cadre de cette exposition est soutenu par une subvention de recherche-création du Conseil des arts du Canada.

Né à Wendake, village Huron proche de la ville de Québec, Ludovic Boney grandit et fait sa scolarité dans la capitale provinciale. Au sortir de l’école de sculpture en 2002, il participe à la fondation du Bloc 5 (atelier de production artistique) avec quatre autres artistes. Il y travaille et réalise ses premiers projets d’art public en son nom, mais également en collaboration avec de multiples artistes (sérigraphes, peintres, photographes, architectes et sculpteurs). Boney est également enseignant de sculpture à la Maison des métiers d’art de Québec. Depuis 2015, il est installé à Lévis où il continue d’œuvrer dans des projets d’art public de grande envergure et présente son travail régulièrement en galeries ou dans des centres d’artistes. Il a récemment présenté son travail à la Galerie Michel Guimont (Québec) et au Centre Oboro (Montréal).

Nominé dans la longue liste du Prix Sobey en 2017, il est aussi récipiendaire d’une bourse du Conseil des Arts et des Lettres du Québec et de la bourse REVEAL offerte par la Fondation Hnatyshyn. Ludovic Boney est actuellement représenté par la Galerie Michel Guimont à Québec.

Maude Deslauriers vit et travaille à Tiohtià:ke/Montréal, complétant présentement sa maîtrise en peinture et dessin à l’université Concordia. Son travail récent fait référence aux traditionnelles illustrations botaniques où le spécimen est coupé en deux pour révéler une anatomie microscopique. Contrairement à ces images qui témoignent de la mort du sujet, ses dessins, peintures et bas-reliefs documentent plutôt la vision intime et fantasmée d’un intérieur habité par des formes en état de devenir actif.

Gaëlle Elma est une photographe autodidacte haïtienne qui réside à Montréal. Elle trouve sa vocation derrière la caméra, et cette voie lui permet de déceler des perles subtiles dans le quotidien. Son travail a été présenté au Collège Dawson ainsi qu’à Never Apart Gallery, et publié dans la revue The New Yorker.

Tania Love est une artiste basée à Toronto, dont le travail évolue à partir d’une relation avec le lieu, la matière et la connexion avec la nature. Elle travaille avec des encres et des teintures végétales, ainsi que de la peinture à base de caséine et de pigments, en emploie divers procédés, dont le cyanotype. Son choix de matériaux et la matérialité de son travail soulignent la tactilité et ouvrent une réflexion sur les cycles de fragilité et de croissance. Diplômée en beaux-arts de l’Université de Guelph, Tania a remporté de nombreuses bourses et résidences, et a exposé son travail tant au Canada qu’à l’étranger.

Artiste multidisciplinaire originaire de Gatineau, Caroline Monnet vit et travaille à Montréal. Après des études à l’Université d’Ottawa et à l’Université de Grenade en Espagne, elle poursuit une carrière en arts visuels et cinéma.

Au Canada, ses oeuvres ont été présentées au Musée des beaux-arts de Montréal, au Musée d’art contemporain de Montréal, au Musée des beaux-arts du Canada, à la Biennale de Toronto, à la Mackenzie Art Gallery de Régina et à la Walter Phillips Gallery de Banff . À l’étranger elle expose notamment au Schirn Kunsthalle Frankfurt en Allemagne, au Palais de Tokyo de Paris, au Eli and Edythe Broad Art Museum de l’université du Michigan, à New York à l’Arsenal Contemporary ainsi qu’à la Biennale du Whitney Museum. On retrouve ses œuvres au sein de nombreuses collections muséales, privées et d’entreprises.

Lauréate du prix Hopper 2021, du prix Pierre-Ayot 2020, elle est également l’une des 25 artistes ayant été retenue pour le Prix Sobey 2020. Ses projets sont soutenus par le du Conseil des arts du Canada, du Conseil des arts et des lettres du Québec et du Conseil des arts de Montréal. Elle est représentée par la galerie Blouin Division.

Abénakise et wendat, Christine Sioui Wawanoloath est née en 1952 à Wendake, la communauté de son père. Elle passe son enfance à Odanak dans une famille d’artisans où la création et les arts sont omniprésents. Plus tard, elle fréquente le célèbre collège Manitou, premier collège autochtone du Québec. Elle a fait des études en arts, en photographie et en histoire. Pendant quatre décennies, elle s’adonne à son travail d’illustration avec une constance remarquable, réalisant des images pour différentes publications, divers événements autochtones et des campagnes de toutes sortes. En tant qu’artiste visuelle, elle participe à de nombreuses expositions. Elle est aussi auteure de contes pour enfants et de pièces de théâtre. Parmi ses publications, notons Natanis (Le Loup de Gouttière, 2005), Popokua (Cornac, 2008), L’ours et la femme venus des étoiles (Cornac, 2009, Éditions Hannenorak, 2021), Nanibôssad ôtloka / La lune raconte / Moon’s Tales (Éditions Hannenorak, 2011, CSW 2021), Noki (Éditions Hannenorak, 2017), Tsoutare’ Sept histoires contemporaines (Éditions Hannenorak, 2019), Dans Loeil du lièvre (CSW, 2019), Mikumess Sisakannowinno/ Mikumess le voyageur/ Mikumess the traveler (CSW, 2019). Son conte Le clan des oiseaux a été adapté sur scène par l’Orchestre symphonique de Québec dans le cadre des festivités du 400e de la ville de Québec. Son texte Sasaso et la beauté fait partie du recueil 11 brefs essais sur la beauté (Éditions Somme Toute, 2021).

Commissaire

Geneviève Wallen est une commissaire indépendante, écrivaine et chercheuse basée à Tiohtiá:ke / Mooniyan/Montréal. Elle a obtenu un baccalauréat en histoire de l’art de l’Université Concordia (2012) et une maîtrise en critique et pratique curatoriale de l’Université OCAD (2015). Ses recherches s’inspirent du féminisme intersectionnel, des dialogues intergénérationnels et des plateformes de guérison PANDC qui offrent des alternatives aux définitions néolibérales du bien-être. Ses explorations commissariales incluent la pratique d’octroyer des cadeaux, créer des espaces pour les pensées inachevées et l’investigation de l’intersection entre la longévité et le plaisir.

Wallen a entre autres rédigé des essais pour C Magazine et pour les anthologies Other Places: Reflections on Media Arts in Canada, édité par Deanna Bowen, et The Politics of Spatial Transgressions in the Arts, édité par Gregory Blair et Noa Bronstein. Elle est coordonatrice d’expositions à temps partiel à la galerie FOFA ; elle fait également partie du collectif YTB (Younger than Beyoncé) Gallery ; elle est co-initiatrice (avec Marsya Maharani) de Souped Up une série de dîners thématiques conçus pour créer des espaces pour la construction de soins et de soutien parmi les commissair.e.s et les travailleur.euse.s culturel.le.s PANDC; elle est membre du Black Curators Forum et du conseil consultatif du Centre for the Study of Black Canadian Diaspora ; elle a récemment joint le comité éditorial de la publication Vie des arts.

Documentation