
La série d’expositions POP-UP du ArtLab expose les traces de projets de recherche et de création réalisés par la communauté étudiante et professorale de l’Université Bishop’s, ainsi que par d’autres groupes et membres de la communauté Sherbrookoise. Suivant des principes de muséologie communautaire et de micromuséologie, ces événements artistiques éphémères sont souvent collectifs, participatifs et de nature expérimentale.
Faites défiler la page pour découvrir une version virtuelle des expositions faisant parties la séries POP-UP, initialement présentées dans les vitrines extérieures de la Galerie d’art Foreman.

EXPOSITION POP-UP #16 | Winglessness
INSTALLATION DANS LES VITRINES
2 mai au 5 juillet 2025
PARTICIPANT
Majd Shammas
Winglessness est une exposition qui met en lumière le processus créatif de l’artiste Majd Shammas, originaire de Syrie et établi à Sherbrooke. Ses œuvres explorent les expériences vécues des réfugiés fuyant à pied, façonnées par la violence de la guerre, le déracinement et les frontières invisibles qui restreignent la liberté. À travers des croquis, des sculptures, des photographies et des idées en évolution, cette exposition offre un regard intime sur ses projets passés ainsi que sur ses recherches artistiques actuelles.
Le titre Winglessness (« Sans ailes ») a été choisi par l’artiste pour évoquer les limitations imposées aux corps en mouvement. Une métaphore du poids de la citoyenneté, de la race et de l’exclusion politique. Sans ailes, il n’y a pas de vol; il n’y a que le sol, l’obstacle, le point de contrôle. Dans ses œuvres les plus récentes, Shammas réimagine l’absence d’ailes non seulement comme un état de privation, mais aussi comme une forme de punition. En contraste, être sans ailes devient un acte de courage, un renoncement volontaire au privilège, un mouvement de rébellion.
Le processus créatif de Shammas se déploie à travers quatre vitrines thématiques. La première présente des coussins dessinés et sculptés, symbolisant la tension entre le confort et le déplacement. La deuxième rassemble des photographies de référence et des découpages utilisés dans ses portraits au fusain, mettant en lumière le paradoxe entre la quête d’individualité et la tendance involontaire à numériser les sujets, une critique poétique de la manière dont les histoires des réfugiés sont souvent réduites à des statistiques.
La troisième vitrine capte un moment d’exploration créative, où un collage d’anges sans ailles et de papiers colorés marquent une transition vers le mythe et la métaphore. Finalement, la quatrième présente un ange sans visage, entouré d’études fragmentées de parties du corps et d’écritures arabes traduisant « la chute des anges ».
Winglessness n’est pas qu’une simple exposition d’œuvres. C’est une archive vivante du processus créatif de Majd Shammas, offrant un aperçu de l’évolution du sens artistique.
Jamie Pagé – Commissaire étudiante

EXPOSITION POP-UP #15 | The First Supper
INSTALLATION DANS LES VITRINES
17 janvier au 29 mars 2025
PARTICIPANTS
Faustine Escoffier & François Lapierre
Une fois par an, l’ArtLab collabore avec un groupe de la communauté étudiante et professorale de l’Université Bishop’s afin de présenter, dans les vitrines de la série d’expositions Pop-Up, des traces issues de recherches menées au sein de la collectivité universitaire. Du 17 janvier au 22 mars 2025, nos vitrines accueillent les œuvres des artistes Faustine Escoffier et François Lapierre, réalisées dans le cadre du projet The First Supper, à l’invitation de la Dre Vivian Valencia, titulaire de la Chaire de recherche sur l’agriculture durable et l’action climatique.
The First Supper s’appuie sur les recherches des docteurs Vivian Valencia, Julia Ros-Cuellar et Bryan Dale sur les systèmes alimentaires durables au Canada, conduites dans le cadre du Lighthouse Lab. The First Supper [la première cène] symbolise le repas fondateur d’un avenir que nous souhaitons voir advenir : un monde dans lequel les systèmes alimentaires sont durables, justes et équitables. En réunissant la science, l’art et la communauté, et en mobilisant des acteurs régionaux, ce projet vise à trouver des solutions viables dans les limites de la planète, mais aussi et surtout à susciter l’espoir d’un avenir meilleur.
En septembre 2024, un atelier de vision a permis de réfléchir collectivement à de « nouveaux » systèmes agroalimentaires. Partant du postulat qu’il existe un consensus sur l’échec du système alimentaire actuel, des fermiers et fermières, des universitaires, des professionnels de l’industrie alimentaire et de l’agriculture, ainsi que des artistes ont été invités à réfléchir à des alternatives existantes pouvant servir de phares, ainsi qu’à imaginer des idées créatives pour l’avenir. Escoffier et Lapierre ont par la suite créé leurs œuvres s’inspirant des diverses narratives développées lors de cet exercice.
Lapierre, illustrateur, peintre, scénariste, coloriste et auteur de romans jeunesse, joue sur l’univers de la science-fiction et, en faisant un clin d’œil aux super-héros des Quatre fantastiques de Marvel, a créé les quatre Chevaliers du Changement. Avec leur forme humanoïde et leurs différents symboles, ils ont pour mission de porter les visions imaginées par les quatre groupes formés lors de l’atelier. Puisant dans la culture populaire de manière ludique et mettant l’être humain au cœur de son propos, Lapierre nous rappelle que seule l’intervention humaine permettra de parvenir aux changements visés pour l’année 2050. Une date qui, il n’y a pas si longtemps, semblait vraiment lointaine dans le futur.
Diplômée en beaux-arts de l’Université Bishop’s et passionnée par la fabrication de ses propres matières artistiques, Escoffier s’est lancée dans la production de deux papiers artisanaux qui conceptualisent les pensées évoquées lors de l’atelier de vision. À partir de légumes et de fruits récoltés à la Ferme éducationnelle de l’Université Bishop’s et à la ferme Les Hôtes Épinettes, elle crée un papier contenant des produits locaux comestibles. Le deuxième papier comporte des semences d’ortie, une plante comestible et médicinale souvent considérée comme une mauvaise herbe. Motivée par un désir de déconstruire des croyances pour en explorer d’autres, Escoffier propose une approche horizontale du vivant à partir de la cueillette sauvage, de l’herboristerie et d’une sobriété énergétique.
Dans les vitrines, des graines d’asclépiades, de choux gras et du terreau s’entrelacent à des mots nommés lors de l’atelier de vision, mots qui incarnent les utopies de ceux et celles qui rêvent de se nourrir autrement.
Nous tenons à remercier le Bureau des relations avec les anciens élèves et de la philanthropie pour son soutien généreux aux deux artistes.

EXPOSITION POP-UP #14 | Entre les deux
INSTALLATION DANS LES VITRINES
18 octobre au 14 décembre 2024
PARTICIPANTE
Chloé Larivière
Diplômée en intervention plein air à l’Université du Québec à Chicoutimi, Chloé Larivière est actuellement étudiante en beaux-arts à l’Université Bishop’s. Elle a bénéficié du soutien financier du Fonds d’opportunité Haystack 2023-2024, octroyé par le département de beaux-arts de l’Université Bishop’s, qui lui a permis de se perfectionner à l’école Haystack Mountain School of Crafts (Maine, É.-U) durant l’été 2024.
Son expérience en plein air influence son travail artistique et vice versa. Centrées sur l’observation de paysages et la découverte de territoires inconnus et inaccessibles en groupe, les recherches de Chloé Larivière se penchent sur les notions d’écologie et d’amitié. Par ses expéditions, elle réactualise l’image romantique de l’artiste dans la nature. En effet, sa relation au processus de création s’apparente à la méthode scientifique, où les étapes d’étude, d’essai et d’expérimentation précèdent l’œuvre achevée. S’écartant d’un discours de sensibilisation ou d’éducation environnementale, carnet en main, elle capte le merveilleux, la grandeur et la vulnérabilité de terres éloignées. Son travail met également en scène ses ami·es dans des environnements parfois hostiles, renforçant ainsi la nécessité de solidarité et soulignant l’énergie instinctive d’un collectif dans un contexte de dépassement et de mise à l’épreuve.
Deux vitrines de l’exposition Pop-Up sont consacrées au livre d’artiste Entre les deux. À mi-chemin entre l’album photo et le carnet de voyage, ce livre s’ouvre sur ces jeunes gens tournés vers l’extérieur, lors d’une expédition au Yukon en 2023. Ayant pour but de descendre la rivière Tatshenshini et de trouver des lignes de ski, le groupe s’est rendu jusqu’au golf de l’Alaska. Les deux autres vitrines contiennent des aquarelles créées sur le vif en nature, des études et la documentation d’aquarelles offertes à ses ami·es durant une nouvelle aventure au Lac Saint-Jean en 2024.

EXPOSITION POP-UP #13 | Connexions – Stanley Lewis
INSTALLATION DANS LES VITRINES
6 septembre au 5 octobre 2024
PARTICIPANTE
Anna Izmaylova
Assise à son bureau dans le département de comptabilité de l’université Bishop’s, Anna Izmaylova scrute les deux écrans de son ordinateur. Parmi les nombreuses feuilles Excel ouvertes, une fenêtre se démarque : le catalogue en ligne des œuvres d’art de la collection permanente de l’université. Les images colorées contrastent avec les lignes et les chiffres des autres documents. On y retrouve des portraits, réalisés à l’aide de diverses techniques. Ceux d’un artiste en particulier attirent son regard. Il s’agit des gravures du sculpteur, photographe et graveur juif canadien Stanley Lewis (1930-2006).
Les titres des œuvres (Evolution [Évolution], Facing the Unknown [Face à l’inconnu] et Towards the Infinite [Vers l’infini]) ainsi que l’expression des personnages représentés captivent son attention. Une fois dans le local des archives de l’université, Merrylou Smith, la responsable des archives et de la collection permanente, lui remet une boîte contenant les estampes et le dossier de presse de Lewis. La rencontre avec la matérialité réaffirme son choix. Au contact avec ces papiers et l’encre, Anna perçoit les œuvres comme vivantes. C’est ainsi que commence sa connexion avec l’univers visuel de Lewis et l’exploration des manières dont ces gravures résonnent en elle.
La série Connexions, initialement mise sur pied en 2006 par Vicky Chainey Gagnon à la Galerie d’art Foreman et relancée en 2023 par l’ArtLab, vise à rendre vivante la collection d’art de l’université grâce à la clairvoyance de membres de la communauté universitaire qui sont invités à décrire la « connexion » qu’ils ont avec l’œuvre d’art de leur choix. Il s’agit de faire de la collection d’art de l’université un portail pour de nouvelles expériences originales, par le biais de témoignages et de perspectives personnelles.
Documentation

EXPOSITION POP-UP #12 | La maison est noire
INSTALLATION DANS LES VITRINES
26 avril au 13 juillet 2024
PARTICIPANTE
Shirin Abbasi
La maison est noire expose le processus de recherche et de création sous-jacent à la réalisation de l’œuvre Fuite de l’artiste émergente sherbookoise d’origine iranienne Shirin Abbasi. Ce travail est étroitement lié au mouvement Femmes, Vie, Liberté, déclenché par le décès en détention de Mahsa (Zhina) Amini aux mains de la police des mœurs iranienne en septembre 2022.
L’exposition retrace la quête identitaire de l’artiste, ravivée par ces événements, à la fois en tant que membre de la diaspora et en tant que femme. À travers une pratique en art performance, qui intègre le dessin en relation avec l’architecture, Shirin Abbasi revisite le contexte social dans lequel se sont déroulées les manifestions iraniennes, ainsi que son propre lien au pays. Elle dévoile avec authenticité le sentiment d’oppression et l’omniprésence de la mort dans son imaginaire et dans l’imaginaire collectif iranien.
Le titre La maison est noire fait référence à un film documentaire de la poétesse et réalisatrice iranienne Forugh Farokhzad, qui a inspiré une des performances réalisées par Shirin Abbasi à la suite des manifestations de septembre 2022. Il évoque également la réflexion menée par l’artiste, architecte de formation, sur les espaces de vie domestiques et comment les habiter intimement, corporellement.
Une itération de l’œuvre Fuite est présentée jusqu’au 12 mai 2024 à la Maison des arts et de la culture de Brompton à Sherbrooke. La maison est noire se veut un dialogue avec cette exposition qui donne accès au cheminement de l’artiste et aux questions qui sous-tendent sa recherche.

EXPOSITION POP-UP #11 | Dans les coulisses, Conception du BUAF
INSTALLATION DANS LES VITRINES
18 janvier au 23 mars 2024
PARTICIPANTS
Matéo Cambolive, Wishah Mahmood, Jada Milks, Jamie Pagé, Cloé Ricard & Paul Trapp
Pour la 11e exposition de sa série Pop-Up, l’ArtLab a invité l’équipe du BU Arts Festival de l’Université Bishop’s à se pencher sur le processus créatif et organisationnel qui se cache derrière cet événement annuel. Ainsi, l’équipe s’est livrée à un exercice d’auto-observation de ses modes de fonctionnement et de l’évolution historique du projet, qui a découlé en la production collective de plusieurs archives.
Le BU Arts Festival est un événement artistique multidisciplinaire piloté par des étudiantes et étudiants et supervisé par le département d’administration des arts. Il a été créé dans le but d’assurer la longévité de la culture artistique à l’université et se déroule durant une semaine sur le campus et ses environs. La programmation comprend des ateliers, des conférences, des spectacles, des classes, des compétitions, des fêtes, des expositions, des concerts, des projections de films, etc. de différents styles et courants artistiques.
Dans l’intention de rendre visible l’arrière-scène et les structures qui soutiennent le festival, cette exposition explore la complexité des rapports humains, les écosystèmes qui se créent, les interdépendances qui s’y rattachent et comment l’engagement, la passion et les attachements jouent un rôle dans la propulsion d’un tel événement. On retrouve dans nos vitrines un organigramme reflétant l’interconnexion entre les personnes et entités impliquées, des témoignages de membres de l’équipe, la transformation de l’identité visuelle au fil du temps et une représentation du cycle annuel de création du festival. Par la mise en forme d’une pensée collective et changeante, cette exposition ouvre sur le festival, au cœur des préparatifs de la prochaine édition qui aura lieu au printemps 2024.

EXPOSITION POP-UP #9 | Série Connexions
INSTALLATION DANS LES VITRINES
7 septembre au 7 octobre 2023
PARTICIPANTE
Gentiane Bélanger
L’ArtLab est heureux de redémarrer la série Connexions, qui a initialement été mise sur pied en 2006 par Vicky Chainey Gagnon à la Galerie d’art Foreman. Ce projet vise à rendre vivante la collection d’art de l’université grâce à la clairvoyance de son personnel et des étudiant·es qui sont invité·es à décrire la « connexion » qu’iels ont avec l’œuvre d’art de leur choix. Il s’agit de faire de la collection d’art de l’université un portail pour de nouvelles expériences originales, par le biais de témoignages et de perspectives personnelles.
Pour cette nouvelle itération de Connexions, Gentiane Bélanger, actuelle directrice et conservatrice de la Galerie d’art Foreman, nous invite à découvrir ou redécouvrir l’œuvre de Kay Kinsman (1909-1998). Elle retrace le parcours non conventionnel de cette artiste américaine établie à Lennoxville dans les années 1980, qui s’est démarquée par une grande liberté intellectuelle et artistique. Par l’entremise de ce corpus, Gentiane Bélanger trace des liens avec une de ses mentores, l’historienne de l’art Monique Nadeau-Saumier, en soulignant son rôle prépondérant dans la reconnaissance publique de la pratique de Kay Kinsman.
Partant de l’œuvre Kay Kinsman, cette exposition pop-up explore les liens de filiation qui se tissent entre trois générations de femmes actives au sein du milieu des arts de la région.
Documentation

EXPOSITION POP-UP #10 | Nation-States and Alien-Nations
INSTALLATION DANS LES VITRINES
27 octobre au 9 decembre 2023
PARTICIPANT
Simon Nguyen
L’ArtLab présente Nation-States and Alien-Nations de Simon Nguyen, étudiant en arts libéraux et économie politique internationale de l’Université Bishop’s. Cette exposition réalisée dans le cadre de la résidence pour étudiant·es artiste offerte en partenariat avec le festival Migratory Roots de Literacy in Action, révèle les traces d’un travail d’écriture axé sur les thèmes de migration, de déplacement, d’appartenance, de non-appartenance et d’identité. Au fil de conversations, de réflexions partagées et de temps passé à s’attarder à des questions qui, dans la vie de tous les jours, occupent un espace périphérique de ses préoccupations, Simon Nguyen développe un processus de recherche et de création centré sur son histoire personnelle et sa trajectoire d’immigrant d’origine vietnamienne de deuxième génération.
À travers un regard critique et une forme de lucidité teintée d’autodérision, Simon Nguyen revisite les caractéristiques ethnoculturelles d’une nation dans laquelle il n’a jamais vécu et de laquelle il a hérité une mémoire déphasée dans le temps, obsolète et chargée d’un passé qui semblerait oublié. Il se penche également sur la difficulté (voire, l’impossibilité) de se rattacher à une narrative d’intégration dans la société québécoise, bien qu’il soit né ici et qu’il n’en ait connue aucune autre. En remettant en question l’écart entre le discours officiel de multiculturalisme et ce qui est véhiculé par les médias, il explore un sentiment de ne pas exister vraiment en tant que personne asiatique de couleur à cause du fait de ne se voir reflété nulle part. Nulle part en dehors de son être.
Extraits de son carnet de bord, poèmes, photographies, passages de lectures signifiantes et transcriptions de conversations composent le corpus d’archives qui rendent compte d’une pensée authentique et en pleine évolution.
Documentation

EXPOSITION POP-UP #8 | Berce-moi
INSTALLATION DANS LES VITRINES
5 avril au 22 juillet 2023
PARTICIPANTE
Pascal e
La dernière exposition Pop-Up de l’année présente la recherche en cours d’un·e artiste émergent·e des Cantons de l’Est. Afin de connaître ce qui se trame dans les ateliers des artistes locaux et en début de carrière, nous avons demandé à une artiste émergente de nous mettre sur la piste des projets de ses pairs, de ceux et celles qui suscitent en elle de la curiosité et de l’admiration.
Du 5 avril au 22 juillet 2023, nos vitrines accueillent les carnets de bord, les croquis, les dessins et les écrits de l’artiste multidisciplinaire Pascal e qui propose des manières de « supporter l’insupportable pour enfin se reposer » à travers une poésie du quotidien et un processus d’auto-observation.
Dans Berce-moi, elle dévoile les traces de son processus de création en lien avec la thématique de la guérison, depuis la petite enfance jusqu’à ses plus récentes explorations. Elle y expose des personnages de son imaginaire comme la yogarette, Marie, Grand-Madame Lune ou les cerné·e·s et des projets performatifs dans la vie de tous les jours comme le recueil de moments Pousse, ainsi que sa recherche actuelle : l’idéation de laboratoires et de performances de berceuses réinventées. Adressées à l’intention d’adultes cerné·e·s, blessé·e·s, malades, perdu·e·s, les berceuses prennent à ses yeux une forme de militantisme pour une lenteur si dure à retrouver dans ce monde épuisant. « Ça finit toujours par passer, dit-on. »

EXPOSITION POP-UP #7 | Musées et communautés – Projet pratique de ruche d’art
INSTALLATION DANS LES VITRINES
20 janvier au 25 mars 2023
PARTICIPANTES
Laura Bernard, Gésaël Drouin-Vigneault, Elise Grenier, Marie Constance Hountondji, Jamie Pagé, Nana Sani
La présente exposition tente de rendre compte d’un processus qui relève surtout de l’intangible, où les relations humaines sont au cœur du projet et l’apprentissage du travail collaboratif désigne sa trajectoire. Prendre des décisions par consensus, identifier les besoins et les valeurs derrière les motivations, choisir ensemble de partager la responsabilité de manière horizontale sont quelques-unes des formes d’engagement qui ont été à la base de cette recherche en micromuséologie.
À l’automne 2022, dans le cadre du cours Museums & Communities (Musées et communautés) et en partenariat avec l’ArtLab, six étudiantes en histoire de l’art de l’Université Bishop’s ont développé un projet appuyé sur les principes de facilitation et de fonctionnement d’une ruche d’art, dont le but est de bâtir une communauté à travers l’art. Ce projet participatif visait à rassembler leur communauté immédiate autour d’une activité de création.
Le matériel exposé témoigne des traces du processus, notamment des archives des rencontres faites tout au long du cours, des carnets de bord, des photos et des échantillons de l’activité de fabrication de cartes de Noël qui a conclu le projet.

EXPOSITION POP-UP #6 | Weathered Souls and Fleeting Moments
INSTALLATION DANS LES VITRINES
27 octobre au 10 décembre 2022
PARTICIPANTE
Gabrielle Gagné
Gabrielle Gagné, étudiante en beaux-arts de l’Université Bishop’s, est récipiendaire du Fonds d’opportunité Haystack 2021-2022 qui lui a permis de se perfectionner à l’école Haystack Mountain School of Crafts (Maine, É.-U.) et de suivre l’atelier The Poetry of Paper avec l’artiste-papetière Pam DeLuco.
Ainsi, à l’été 2022, durant deux semaines, Gabrielle a exploré abondamment la fabrication de papier à partir de matières récupérées ou trouvées à même la nature environnant la côte de l’océan Atlantique. Filets de pêche au homard, quenouilles, algues, coquillages, boîtes de carton récupérées de l’atelier voisin et cadres passe-partout élagués ont fait partie de ses expérimentations.
Le bagage en géographie environnementale, en travail social et en psychologie de l’artiste-étudiante l’ont amenée à s’intéresser spécifiquement aux lieux et aux activités humaines qui s’y déroulent. Bien ancrées dans le territoire, ses recherches tentent de révéler une poésie dans la cueillette, la récupération et la métamorphose.

EXPOSITION POP-UP #5 | Exodus
INSTALLATION DANS LES VITRINES
16 septembre au 8 octobre 2022
PARTICIPANTE
Tosha Callaway
En 1972, ma grand-mère anglophone, ses parents et ses huit frères ont tous émigré du Québec pour se diriger vers l’ouest, en Ontario. Alors qu’ils venaient de fonder leur propre famille, mes grands-parents ont passé les trois années suivantes sur la route, à dériver entre les maisons de la parenté, leur camping-car et la nature. Finalement, ils ont décidé de revenir au Québec en 1974, où ils se sont installés pour élever mon père et, un peu plus tard, mon oncle.
Cette série retrace une collection de photographies que ma grand-mère a prises pendant ces trois années. Mariant le collage, la peinture et le travail du bois, cette série incorpore l’artisanat de mes deux grands-parents – mon grand-père étant un sculpteur passionné et ma grand-mère, une photographe occasionnelle et une scrapbookeuse en série – et mon médium favori : la peinture.
Par le biais d’une série de portraits atypiques, ma grand-mère a pu rendre non seulement les moments fugaces de sa jeune parentalité, mais aussi les lieux toujours changeants qui allaient devenir, pour sa famille, une suite croissante de chez-soi temporaires. Inspirée par la précarité de cette période dans l’histoire de ma famille, cette série mêle ces souvenirs à mon propre récit et plante une nouvelle graine en mémoire de ce qui a été déraciné.
Tosha Callaway, Étudiante-artiste

EXPOSITION POP-UP #4 | Adaptations
INSTALLATION DANS LES VITRINES
28 avril au 9 juillet 2022
ÉQUIPES
Echinodermata
Heavyn-Leigh Martin
Tanya O’Reilly
Daphné Courtès
Hannah McCarthy
Thomas Melnyk
Étudiante en Beaux-arts : Marilyn Leduc
Chaetognatha
Emma Wright
Kelsie Morris
Leo Chadwick
Josh Norby
Étudiante en Beaux-arts : Isadora Alcindor
Nemertea
Felix Flax
Jessalynn Hill
Kéliane Nadeau
Anne-Marie Viens-Larin
Étudiante en Beaux-arts : Marie-Pierre Ranger
Mollusca
Gabrielle Bourbeau
Justin Henry
Stephanie Leclerc
Kaesha Maheu-Raymond
Étudiante en Beaux-arts : Océane Dessurault-Opalewski
Ctenophora
Claudia Munafo
Elizabeth Leger
Leah Chaulk
Tricia Del Campo
Jared Sparr
Étudiant en Beaux-arts : Madj Shammas

EXPOSITION POP-UP #3 | Mirage
INSTALLATION DANS LES VITRINES
6 au 16 avril 2022
PARTICIPANT·E·S
Tosha Callaway, Majd Shammas, Maïthé Cyr-Morin
Un mirage, un écart entre deux réalités.
Une idée, une illusion.
Regroupant le travail de quatre finissant·e·s en Beaux-Arts, l’exposition Mirage explore cette notion d’écart entre la perception de l’artiste et celle des specta-teur·trice·s. L’exposition POP-UP présentée dans les vitrines invite quant à elle à explorer les traces du processus créatif de trois des artiste exposé·e·s à l’intérieur de la Galerie d’art Foreman, pour en apprendre davantage sur leur vision et tenter de dissiper le mirage.
Isadora Alcindor-Limoges, Stagiaire à la médiation culturelle du ArtLab

EXPOSITION POP-UP #2 | Cultures croisées 2020-21 : l’art, la terre, et les racines
INSTALLATION DANS LES VITRINES
9 septembre au 9 octobre 2021
PARTICIPANTES
Chantal Lafond, Faustine Gruninger et Marie-Pier Ranger (étudiantes en beaux-arts) et Regine Neumann (professeure en beaux-arts).

EXPOSITION POP-UP #1 | Seconde vue
INSTALLATION DANS LES VITRINES
31 mars au 17 avril 2021
PARTICIPANT·E·S
Allister Aitken, Steve Breton, Lara Dion, Francine Ethier, Nicholas Gibbs, Chantal Lafond et Lily Rousseau.
Cette première exposition POP-UP présente une série de carnets de croquis, chacun représentant le processus créatif d’un.e artiste participant à l’exposition des finissant.e.s en beaux-arts de cette année. Ces pages vous plongent dans les pensées de l’artiste par le biais d’images et de calculs, passant des idées et des concepts pour arriver finalement aux résultats présentés dans l’exposition Intuition.
Lily Rousseau, Stagiaire en médiation culturelle au ArtLab


