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NOUVELLES VOIX

Ces histoires que l’on se raconte

21 octobre – 11 décembre 2021

Artistes

Aseel AlYaqoub, Sameer Farooq & Mirjam Linschooten, Jacqueline Hoàng Nguyễn, Emii Alrai

 

Commissaire

Matthew Kyba

Survol

Cette exposition collective, conceptualisée par le conservateur invité, Matthew Kyba, remet en question l’histoire du musée en tant qu’outil colonial de pédagogie occidentale et son influence sur les récits que nous racontons. Pour expliciter les principes dissimulés à même les systèmes de présentation et les visées politiques des institutions culturelles, les quatre artistes/duos artistiques participants s’approprient diverses pratiques muséologiques — collection, didactique, vidéo, sculpture, techniques de présentation et artéfacts — dans le but de s’interroger, par le biais de l’autoréflexion, sur ces institutions et les récits politisés qu’elles nous imposent. Ces histoires que l’on se raconte ébranle le passé colonial et la pédagogie actuelle du musée en sondant la manière dont ce cadre façonne l’opinion publique et l’interprétation sociale de différentes histoires et réalités contemporaines.

 

Biographies

Matthew Kyba est commissaire d’exposition du Visual Arts Centre of Clarington. Ses plus récentes expositions ont été présentées (ou s’y rendront) à l’Art Gallery of Hamilton, au Museum London, à la Winnipeg Art Gallery, à la Galerie d’art d’Ottawa, ainsi qu’à de nombreuses institutions culturelles publiques sans but lucratif du Canada. Il vit actuellement à Oshawa, en Ontario, avec son chien Rico.

Emii Alrai est une artiste de Leeds. Son œuvre se fonde sur la nostalgie héritée, l’identité géographique et les pratiques muséales postcoloniales de collection et d’exposition d’objets. Centrée sur les mythologies anciennes du Moyen-Orient et les histoires orales personnelles d’Irak, Alrai tisse la trame de récits en contrefaisant des artéfacts et en visualisant des résidus de collision culturelle. Tirant des références à partir d’objets de collections de musées, d’écritures moyen-orientales anciennes et de mémoires culturelles, son œuvre remet en question la valeur et les origines des artéfacts, en plus d’analyser l’expérience de la diaspora. Elle a obtenu son baccalauréat en beaux-arts et sa maîtrise en études muséales à l’Université de Leeds. Elle a été choisie dans le cadre du programme de résidences Triangle Astérides 2021 (Marseille) et a reçu un prix de la Paul Hamlyn Foundation, en 2020. Parmi ses expositions récentes et à venir, on compte : Jerwood Solo Presentations (en cours, 2021), Eastside Projects (2022), The Tetley, Leeds, R.-U. (2020); VITRINE, Londres (2019), Two Queens, Leicester, R.-U. (2019); GLOAM, Sheffield, R.-U. (2018). 

Sameer Farooq est un artiste canadien d’origine pakistanaise et ougandaise de souche indienne. Sa pratique interdisciplinaire sollicite l’emploi de la sculpture, d’installations, de la photographie, du cinéma documentaire, de l’écriture et des méthodes anthropologiques. Le résultat consiste souvent en une œuvre collaborative, qui sert de contrepoids à la manière dont les institutions dominantes parlent de nos vies : une contre-archive, de nouveaux ajouts à une collection muséale ou une histoire enfouie mise au jour. Comptant des expositions dans des institutions du monde entier, y compris le musée Aga Khan (Toronto), le musée des beaux-arts de l’Ontario (Toronto), la British Library (Londres), l’Institut des Cultures d’Islam (Paris), la Vicki Myhren Gallery (Denver), la Contemporary Art Gallery (Vancouver), Maquis Projects (Izmir), Trankat (Tétouan, Maroc), la Sol Koffler Gallery (Providence), Artellewa (Le Caire) et Sanat Limani (Istanbul), Farooq a reçu plusieurs prix du Conseil des arts du Canada, du Conseil des arts de l’Ontario, du Toronto Arts Council et de l’Europe Media Fund, ainsi que la bourse du recteur de la Rhode Island School of Design. Des analyses et essais sur son œuvre ont été publiés dans Artforum, C Magazine, le Washington Post, BBC Culture, Hyperallergic, Artnet, le Huffington Post, Canadian Art et bien d’autres. En 2018, il a également figuré sur la liste préliminaire du Prix Sobey pour les arts, prestigieux prix artistique canadien.

Mirjam Linschooten (n. 1976, Leyde, Pays-Bas) est une artiste en arts visuels, chercheuse et rédactrice néerlandaise. Elle a obtenu sa maîtrise au Dutch Art Institute (P.-B.) et un baccalauréat en beaux-arts à la Gerrit Rietveld Academy (P.-B.). Sa pratique multidisciplinaire s’intéresse à la façon dont les institutions de patrimoine culturel représentent l’histoire, en explorant les tactiques de représentation et les méthodes de construction de la mémoire, les formes de collection et l’esthétique de la présentation. Son œuvre se compose d’installations, de films, de publications et de performances, qui sont présentés à l’échelle nationale et internationale : Stroom Den Haag, Cemeti (Yogyakarta), De Appel (Amsterdam), AGO (Toronto), Het Wilde Weten (Rotterdam), Van Abbemuseum (Eindhoven), Vicki Myhren Gallery (Denver), Contemporary Art Gallery (Vancouver), Trankat (Tétouan), Artellewa (Le Caire) et Sanat LImani (Istanbul).

Jacqueline Hoàng Nguyễn est une artiste en arts visuels qui utilise des archives et une vaste gamme de techniques, y compris, mais pas uniquement, la photographie, le film, la vidéo, le son et les arts imprimés, pour se pencher sur des questions d’historicité, de collectivité, de politique utopique et de multiculturalisme, par le biais de théories féministes. Vivant actuellement à Stockholm, elle est doctorante au programme en « art, technologie et design » de la Konstfack University of Arts, Crafts and Design et du KTH Royal Institute of Technology. Nguyễn a participé au Whitney Independent Study Program, à New York, en 2011, après avoir obtenu sa maîtrise en beaux-arts et un diplôme d’études supérieures en études critiques de la Malmö Art Academy, en 2005, et un baccalauréat en beaux-arts de l’Université Concordia, à Montréal, en 2003. Son œuvre a été présentée à l’international, notamment au Bonniers Konsthall, Stockholm (2021); à la Borås Art Biennial, Borås (2021); au Trinity Square Video, Toronto (2019); à la Sharjah Art Foundation, Sharjah (2018); à la Cantor Fitzgerald Gallery, Philadelphie (2018); au MAMA, Rotterdam (2018); au SAVVY Contemporary, Berlin (2017); à l’EFA Project Space, New York (2016); et au Mercer Union, Toronto (2015).

Aseel AlYaqoub est une artiste multidisciplinaire qui se fonde sur la recherche et touche à l’histoire, à la théorie politique et à la sociologie culturelle. Sa pratique aborde les méthodologies héritées qui définissent le concept de nation, les appareils d’États et les identités contrefaites qui en découlent. Elle détient un baccalauréat en arts du Chelsea College of Art and Design, à Londres, et une maîtrise en beaux-arts du Pratt Institute de New York. AlYaqoub a compté parmi les conservateurs du pavillon du Koweït à la 17e Biennale d’architecture de Venise, en 2021, et a reçu la commande Art Jameel, en collaboration avec Alia Farid, en 2018. Son œuvre a été exposée à la Maison de l’humour et de la satire (Gabrovo), à l’Edge of Arabia (Londres), à la Pierogi Gallery (New York), au Design Terminal (Budapest), à la Sultan Gallery (Koweït), au Museum of Modern Art (Koweït) et à la Contemporary Art Platform (Koweït). Ses recherches ont été présentées dans le cadre des symposiums de l’Abu Dhabi Art (Abou Dabi), de la Nuqat Conference (Koweït) et du National Museum (Doha).

Documentation