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Florencia Sosa Rey –

Réflexions de l’artiste

 

« comment se réapproprier le folklore par l’abstraction, danser sans danser,
créer des rythmes sans instruments ? » – Florencia en dialogue avec Camila

Février 2025

Suite à cette visite à l’école de danse Herencia Latina de Sherbrooke, j’entre en contact avec Ana Lucia, une professeur de danse folklorique à Montréal qui enseigne spécifiquement des danses folk argentines. Le folklore est un hybride, résultat de la migration de peuple inca vers le sud du continent et le nord de l’Argentine et de sa rencontre avec des populations coloniales. La chacarera, la zamba, la cueca, sont quelques unes des danses enseignées à un petit groupe de participant-es amateur-ices. Je reconnais les rythmes musicaux et certains des gestes, car ceux-ci font partie de mon paysage sonore et artistique depuis l’enfance. Les dynamiques de ces danses se basent sur la courtise plutôt genrées homme-femme, et elles s’exécutent en paires de deux ou de quatre. Je m’intéresse aux mouvements, aux accessoires, aux déplacements au sol. Des rythmes tapés des mains, des pañuelos à la main, rondas, zapateo. J’observe, crayon et papier à la main. Intuitivement, ces éléments font l’objet de notes, de lignes et de traits rapides. Les dessins qui en ressortent sont pragmatiques, avec des formes tant graphiques que abstraites.