Florencia Sosa Rey –
Réflexions de l’artiste
« La simple présence du cheval semble agir comme un catalyseur de processus intérieurs
par lesquels l’être humain approfondit sa relation avec soi. » – Camila Vásquez
Janvier 2025
Il y a quelques années, durant une courte résidence d’artiste en Argentine, je me suis intéressée aux chevaux pour leur figure ancestrale. Par la suite, j’ai suivi un stage avec la chorégraphe Dorian Nuskind aux côtés de chevaux sur la rive Nord de Montréal. Ce qui porte cet intérêt est de l’ordre de l’invisible, la force d’écoute remarquable de ces animaux envers nos comportements, qu’ils soient tangibles ou non. Leurs présences, d’une attention inégalée, sont de grandes ressources pour apprendre sur soi. Ces animaux ressentent le doutes, l’anxiété, le calme, la cohérence intérieure d’une personne, entre l’intention pensée et ce qu’on dégage réellement par l’énergie et le langage corporel. Cette compréhension profonde se reflète dans leur approche à nous, dans leur déplacement vers l’humain. Des lignes de déplacements au sol révèlent alors la qualité d’une relation. Cette exploration à la Fermitage et à l’institut du ressenti me ramène à mon travail FatherDaughter avec mon père où nous formons des lignes circulaires à pied et à la course pour signifier la fluidité et la fluctuation d’une relation filiale, voire ancestrale et queer. Dans cette nouvelle approche à la relationnalité, ma recherche se penche alors sur les possibilités de documentation des traces de ces déplacements entre moi et les chevaux, entre eux ou d’autres animaux, par exemple: des moutons ou des vaches. Comment développer un langage holistique visuel entre émotionalité, pensée conceptuelle et dessin à partir de différentes explorations intuitives avec la nature, le paysage et ses animaux comme ressources pour dialoguer à partir et avec un langage non-verbal, ancestral?