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COURANTS SOCIAUX

DATAESTHETICS

17 janvier – 23 mars 2019 

Artistes

Richard Ibghy et Marilou LemmensToril Johannessen, Katie Holland Lewis, Jeannine Mosely, Phillip David Stearns, Colleen Wolstenholme 

 

Commissaire

Gentiane Bélanger

Survol

Dataesthetics est une exposition centrée sur l’émergence d’un nouveau paradigme esthétique avec l’essor de la visualisation de données. Le sublime mathématique véhiculé par les mégadonnées (Big Data) influence notre lecture du monde. Dans cet horizon océanique de données, les infographes chargés de la modélisation sont des oracles contemporains, des énonciateurs de connaissance et des rhétoriciens visuels.  Cette exposition observe comment les artistes s’inspirent de la collecte et du traitement de données, afin d’amorcer une réflexion épistémologique sur la construction du savoir et sur le pouvoir rhétorique de la visualisation de données. Couvrant un spectre très large d’approches sensibles, allant de l’artisanat et l’art communautaire aux modélisations numériques et logarithmiques, les œuvres comprises dans cette exposition s’attardent aux techniques figuratives développées par notre société pour faire sens du monde. 

Une production de la Galerie d’art Foreman avec l’appui du Conseil des arts du Canada, la Ville de Sherbrooke ainsi que le Conseil des arts et des lettres du Québec. 

Artistes

La pratique collaborative de Richard Ibghy et Marilou Lemmens explore les qualités affectives du langage et des matériaux, les dimensions politiques de l’abstraction et de la production de connaissances, et les liens entre l’incarnation et la résistance. Adoptant une approche à la fois conceptuelle et matérielle, souvent ludique, les artistes s’intéressent aux histoires et aux méthodologies scientifiques, y compris l’utilisation de l’observation, de la mesure, de l’abstraction et de la représentation graphique des données. Ils travaillent principalement la sculpture, la vidéo, la performance, l’installation et le livre d’artiste. Dernièrement, leurs œuvres ont fait l’objet d’expositions individuelles à Visningsrommet USF, Bergen (2018), à l’Audain Gallery, Vancouver (2018), à l’Agnes Etherington Art Centre, Kingston (2017), à la Jane Lombard Gallery, New York (2017), à l’Owens Art Gallery, Sackville, Nouveau-Brunswick (2017), à l’International Studio and Curatorial Program, New York (2016), à l’Esker Foundation, Calgary (2016) et à la Galerie Leonard et Bina Ellen, Montréal (2016). Ibghy et Lemmens ont participé à la 2e OFF-Biennale de Budapest (2017), à la 13e Biennale de Cuenca, Équateur (2016), à la 14e Biennale d’Istanbul (2015), à la Biennale de Montréal (2014), à la Manif d’art 7 : Biennale de Québec (2014) et à la 10e Biennale de Sharjah (2011). 

Toril Johannessen vit et travaille à Tromsø, en Norvège. Les façons de voir  et de ne pas voir  sont des thèmes récurrents dans sa pratique artistique. Elle combine documents historiquesfiction et ses propres recherches pour produire des œuvres qui comportent souvent des éléments narratifs sous forme visuelle ou écrite. Elle a eu des expositions individuelles au musée Munch (avec Marjolijn Dijkman), à Oslo (2018) ; au musée ARoS, Aarhus (2017) ; au musée d’art de Trondheim (2016) ; et au musée d’art contemporain d’Oslo (2016). Elle a également participé à des expositions collectives, notamment la 13e Biennale Dak’Art de Dakar (2018), STAGES : Drawing the Curtain, Plug In ICA, à Winnipeg (2017) ; la 13e Biennale d’Istanbul (2013) ; Curiosité: Art and the Pleasures of Knowing, Hayward Touring (2013-2014) ; et Documenta 13 (2012). 

Katie Lewis a obtenu un baccalauréat ès arts du Colorado College et une maîtrise du California College of the Arts. Ses œuvres ont été présentées aux États-Unis et ailleurs dans le monde, notamment au Mudam Luxembourg, au Museum Rijswijk (Pays-Bas), au musée d’art du Nevada, à l’Université Stanford, au San Jose Institute of Contemporary Art, à l’Université d’État de San Francisco, au Pennsylvania College of Art and Design et à la Patricia Sweetow Gallery. En 2016, elle a reçu une bourse du Joan Mitchell Painters and Sculptors Grant Program. Elle a également obtenu des bourses de la PollockKrasner Foundation et de la Sierra Arts Foundation ainsi qu’une résidence à l’Anderson Ranch Arts Center. Son travail a été inclus dans The Map as Art : Contemporary Artists Explore Cartography et Cartographies of Timeouvrages publiés par Princeton Architectural Press.  

Reconnue pour son travail d’artiste origamiste, Jeannine Mosely (née en 1953 à Pittsburgh, Pennsylvanie) est titulaire d’un doctorat en génie électrique et en informatique du Massachusetts Institute of Technology. On la connaît surtout pour ses origamis modulaires, et tout particulièrement pour son utilisation de cartes de visite. Plusieurs de ses projets d’origamis ont été créés en externalisation ouverte (« crowdsourcing ») à partir de dizaines de milliers de cartes de visite, chaque projet nécessitant la participation de centaines de bénévoles. Son travail a été présenté à l’Institute For Figuring (IFF)un organisme de Los Angeles, en Californie, qui sensibilise le public aux dimensions poétique et esthétique des sciences, des mathématiques et des arts technologiques. 

Artiste et designer, Phillip David Stearns vit à Brooklyn, New York. Son travail est centré sur l’utilisation des technologies et médias électroniques pour explorer les rôles multiples de la technologie au sein de la société contemporaine. Déconstruction, reconfiguration et extension sont des méthodologies et techniques cléqu’il utilise pour produire des œuvres de formes diverses : performances audiovisuelles, sculptures électroniques, installations sonores et lumineuses, textiles numériques et autres bizarreries à la fois numériques et matérielles. Il a obtenu une maîtrise en composition musicale et médias intégrés de l’Institut des Arts de Californieen 2007, ainsi qu’un baccalauréat en technologie de la musique de l’Université du Colorado à Denver, en 2005. Il fait partie de la cinquième cohorte de NEW INC. 

Colleen Wolstenholme utilise des médiums aussi divers que le bijou, le dessin, la peinture, la sculpture, la broderie et le collage numérique. Par des approches formelles systématiques, elle tente d’évoquer des objets et des systèmes invisibles à l’œil nu, mais dont l’influence sur nos vies est énorme. Pour ce faire, elle applique des ensembles fluides de règles pour créer une situation à partir de laquelle la forme de l’œuvre émerge du flux de production ainsi lancé. L’organisation formelle qui s’ensuit est le résultat d’une négociation avec la potentialité. Il s’agit d’un processus de déploiement où la variance par rapport à une norme détermine les caractéristiques complexes de la forme. Colleen Wolstenholme a obtenu un baccalauréat en beaux-arts du Nova Scotia College of Art and Design d’Halifax, en 1986, et une maîtrise en beaux-arts dl’Université d’État de New York, The College at New Paltz, en 1992. 

 

Couverture de presse